1. Le RPBDC, qu’est-ce que c’est ?
Le RPBDC est une méthode d’analyse de la demande. On peut l’utiliser tant avec les usagers qu’en équipe pour débriefer une situation. Nous avons appris cette méthode avec notre superviseur dans le but de clarifier la demande des usagers et le travail d’équipe.
Comment ça fonctionne ?
Lors d’une préparation d’entretien ou de l’entretien en lui-même, on intègre le schéma de la méthode et on essaye d’orienter la discussion, d’accompagner l’usager vers ces 5 items ci-dessous :
R = Réalité
Souvent, lorsqu’un usager passe en permanence, il vient avec toute son histoire (« non triée »), il nous dépose ses difficultés dans un certain désordre. C’est indispensable lors de l’entretien de pouvoir l’écouter, mais parfois cela peut-être déroutant et prendre une part très importante du suivi social sans que le travailleur ne s’y retrouve.
P = Problème
L’idée, pour passer de la réalité au problème est de définir avec l’usager une problématique qui lui semble importante et sur lequel il aimerait mettre un focus. Pour le travailleur, c’est important de passer du temps avec l’usager à ce point pour ne pas se perdre dans une multitude d’actions différentes à réaliser en même temps. La clé ici est d’aider la personne à prendre conscience du problème plutôt que de faire à la place et de spéculer sur les difficultés rencontrées.
B = Besoin
Une fois le problème défini avec l’usager, on regarde avec lui ce dont il aurait besoin pour régler la situation. Il faut veiller à ne pas le brider et l’encourager dans sa recherche de besoins de manière globale.
D = Demande
À ce niveau-là, une fois le ou les besoins de la personne définis, le travail social invite l’usager à formuler une demande qu’il pourrait faire et sur laquelle on peut l’aider à influer. Le principe ici est de ne pas faire pour l’usager, mais plutôt de l’accompagner dans sa demande et ses démarches.
C = Contrat
Avant de finir l’entretien et pour amener une certaine temporalité au suivi, on formule ensemble un contrat qui « lie » l’usager et le travailleur social. Tous les deux s’engagent à faire quelque chose pour la suite de l’accompagnement.
Le sens de la méthode :
La méthode permet un langage commun en équipe sur les situations rencontrées ce qui permet de s’y retrouver aisément lorsqu’on parle d’un suivi.
La méthode peut s’appuyer sur plusieurs techniques d’entretien comme la PNL, l’analyse transactionnelle, la systémique, etc.
C’est une toute autre manière d’appréhender son intervention. Plutôt que de faire à la place et de spéculer sur les difficultés rencontrées par l’usager, la méthode remet la personne au cœur de sa situation. « Faire avec » plutôt que « faire pour ».
2. Le RSA
A la base de tout projet qui marche, il y a une vision qui fait sens pour celui qui met en place le projet.
Suivant ce principe, nous déclinons nos projets en résultats, sens et action. C’est la méthode RSA.
A la base de chaque projet, on voit un résultat qu’on voudrait rendre réel, dont on pense qu’il faut le faire, parce que c’est important, c’est bien, c’est vital, c’est chouette, cela va contribuer à l’émancipation, cela va rétablir la justice, etc.
Les raisons qui nous font penser qu’il faut le faire, est le sens que l’on donne au projet.
Si l’on se concentre sur le résultat qu’on aura quand le projet sera fait, on réalise facilement qu’elles sont les étapes qui vont nous y conduire. Il s’agit des actions à mettre en place.